Dans le cadre de la 34e édition du Festival d’Automne à Paris.
Dès notre venue au monde, nous l’ordonnons et le mesurons selon notre corps. Très vite s’installent des notions telles que « en haut / en bas » ou « à gauche / à droite ». Plus tard, lors de notre scolarité, tous ces repères instinctifs sont vite remplacés par ceux, plus rationnels,nous enseignant un système cartésien dans lequel une situation spatiale est expliquée par les axes « x », « y » et « z ». Or, il s’avère que notre perception du monde ne se base pas sur une abstraction cartésienne mais plutôt par une prise de conscience de ce qui nous entoure.
Ce questionnement sur les rapports que l’homme peut entretenir avec son environnement remonte à une date très ancienne. Dans l’un des premiers textes où cette problématique est mentionnée, Les dix livres d’architecture de Vitruve 1, l’auteur nous démontre que, très tôt, l’homme a été mené à établir la distinction entre ce qu’il n’a pas créé (la nature) et ce qui est dû à sa propre industrie.
À la suite de cette pensée, l’exposition Espace Urbain x Nature intrinsèque propose de montrer quelques perceptions qui peuvent être reliées à ces deux espaces et effectue le constat des liens qu’il est possible de tisser entre eux. La plupart des œuvres exposées ont été développées par des artistes brésiliens provenant de différentes régions du pays et se présentent sous forme d’installations, de sculptures et de vidéos. L’ensemble est ainsi enrichi non seulement par plusieurs écritures mais aussi par la mise en parallèle de maints points de vue.
Adon Peres
1. Vitruve, Les dix livres d’architecture, II, chap. I; trad. de Claude Perrault.