ENERGEIA
L’énergétique des oeuvres d’art
L’exposition Energeia propose une vision et une expérience inédite des œuvres d’art qu’elle invite à considérer sous l’angle énergétique. Elle répond à une nouvelle culture de l’énergie, ou plutôt des énergies, qui se déploie actuellement. Cette profonde mutation touche autant le développement personnel que celui de l’économie de la culture et des sciences. L’art et la création sont l’un des lieux d’expérimentation privilégiés de ce mouvement car ils permettent de cristalliser et d’objectiver, c’est à dire de visualiser et de ressentir véritablement ce qui est de l’ordre de l’invisible des énergies.
Cette exposition est une première car elle envisage l’art et l’exposition elle-même comme un vecteur et un transformateur d’énergies. Elle est aussi la première du genre à proposer à son public de vivre et d’expérimenter de manière concrète et directe ces phénomènes à travers les œuvres et leur disposition. Elle nous invite ainsi à réinvestir un certain rapport à l’art dans le sens de la prophylaxie et du prendre soin, de soi, des autres et du monde.
Les artistes ont souvent entretenu une relation particulière aux multiples formes d’énergies. Dès les débuts présumés de l’art, on peut supposer que l’émergence des premières œuvres tracées, peintes, gravées ou sculptées, est intimement liée à la captation et à la restitution des énergies de la nature. Notamment dans les grottes ornées de la préhistoire.
Aujourd’hui, certains créateurs contemporains, de plus en plus nombreux, œuvrent dans cette continuité, tout en croisant les recherches scientifiques les plus en pointe sur les dimensions énergétiques qu’à ouvert la physique quantique.
Le crédo quantique nous dit que « tout est énergie ». Mais que signifie plus exactement cette formule ? Comment se représenter ce qu’elle recouvre ? Et surtout, ressentir ou identifier de manière tangible les phénomènes concernés pour en tirer un meilleur parti ? Afin de mieux comprendre ces réalités et certains de leurs enjeux, l’exposition est conçue comme un parcours exploratoire qui invite le visiteur à développer sa perception conjointe des œuvres et des énergies, tout en renouant avec certaines dimensions des éléments naturels.
Un autre aspect de l’exposition est plus particulièrement dédié à la lumière et à la couleur qui permettent de percevoir et de mieux saisir ce qui est de l’ordre du rayonnement ou de la fréquence.
Energéia s’intéresse aussi à l’énergie de la psyché et de la conscience, l’un des grands sujets de recherche actuel pour les sciences de la cognition, qui s’exprime directement à travers les œuvres d’art.
Ce nouvel axe du Musée de l’Invisible fait suite aux projets consacrés précédemment au végétal avec le lancement du Manifeste de l’arbre en 2014, à la pierre avec la mise en place Académinérale, et à la dimension visionnaire sous la forme d’expositions, de conférences, de publications, de workshops qui nourrissent une véritable recherche.
C’est la convergence de ces propositions qui donne une dimension toute particulière à Energeia, sous les traits d’une exposition expérimentale où les œuvres et leur restitution, sont envisagées dans leur dimension énergétique, qui peut être perçue et vécue par le public.
Ce projet inédit à l’échelle nationale et internationale, qui ambitionne de révéler une véritable énergétique de l’art, participe à la transition culturelle et esthétique qui doit nécessairement accompagner la transition écologique et énergétique en cours. Ce qui revient à œuvrer pour une nouvelle culture du vivant, de la biodiversité et donc du bien-être.
Un projet de création et de recherche : cette exposition participe d’un programme de création et de recherche en Sciences de l’art/Esthétique mené à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne dans le cadre d’un doctorat en Sciences de l’art / Esthétique, associé aux activités du Musée de l’Invisible et au laboratoire Art Mondialité Environnement.
Pascal Pique, Le Musée de l'Invisible