Dans le cadre de la 33e édition du Festival d’Automne à Paris.
Dans l’ensemble de son travail, Christian Marclay explore souvent deux genres d’enregistrements : sonore et visuel. Si la musique et le bruit font parties des éléments constitutifs de son œuvre, le silence y prend aussi une large place. Selon l’artiste, « l’absence est un vide que quelqu’un remplit par ses propres histoires. Je pense que le silence est beaucoup plus puissant (que le son) parce que nous sommes toujours entourés par des sons et que dans le silence nous pouvons penser au son. Le silence est l’espace négatif qui définit le son». De même que ses pièces sonores suggèrent le silence, ses sculptures évoquent une musicalité intrinsèque. A l’occasion de cette exposition organisée dans le cadre du Festival d’Automne à Paris nous présentons quatre œuvres de cet artiste.
Saca la lengua, 1991, appartient à la série des Body Mix dans laquelle différentes pochettes de disques de vinyles sont reliées entre elles formant ainsi des images inattendues.
Dans la vidéo Guitar Drag, 2000, une guitare connectée à un amplificateur et attachée par une corde à l’arrière d’une camionnette est traînée dans les champs et sur les autoroutes du Texas.
Sa sculpture Prosthesis, 2001, représente le même instrument fabriqué en silicone placé sur un trépied en métal. La déformation infligée à la guitare lui confère un caractère anthropomorphique et renvoie à ces idées de jeunesse délurée, de rébellion et de violence par référence aux concerts Rock qui fréquemment se sont conclus par la destruction de cet instrument.
Mixed Reviews – American Sign Language, 2001, constitue la seconde vidéo projetée au cours de cette exposition où un présentateur poursuit dans la langue des signes une critique d’un concert de jazz.
Dans interview par Bice Curiger in «Arranged and Conducted», Kunsthaus Zurich, p.58.