Dans le cadre de la 31e édition du Festival d'Automne à Paris.
Le choix du nom Ergänzungen pour se référer à ce cycle de sculptures, dont une variante a été déjà présentée chez nous en 2001, est assez significatif. Bien que ce terme provienne du verbe ergänzen qui en allemand veut dire compléter, dans la pensée développée par l’artiste, la notion d’achèvement ou de fini reste en suspens. Il ne serait pas possible non plus de les considérer comme des suppléments car il n’est pas question dans sa démarche de remplacer toute chose par une autre. En effet, dans la langue française, le terme qui se rapprocherait le plus du concept de son travail est celui d’intégration, où les sens d’insertion et de fusion sont compris, avec toutes les implications que peut susciter un tel acte.
En 1989, le cycle d’Ergänzungen s’enrichit lorsqu’une série de ces sculptures fait partie de la scénographie du ballet Im (Goldenen) Schnitt I créé par le chorégraphe allemand Gerhard Bohner. En s’inspirant de préludes et fugues 1-12 du clavier bien tempéré de J-S. Bach, le chorégraphe cherche la tension entre les possibilités géométriques du corps et de la nature humaine. Le titre de ce ballet fait référence à l’idée de section dorée, ou nombre d’or, qui relève de la science des proportions. Les rapports entretenus entre l’homme et la science constituent d’ailleurs un autre trait caractéristique de l’œuvre de Vera Röhm. Pendant cette exposition à l’Espace Topographie de l’art, Im (Goldenen) Schnitt I a été présenté simultanément au Centre Pompidou.
Adon Peres